Lorsqu'il pleut le 3 mai, Point de noix au noyer
nous apprend le diction
Ouf ! on l'a échappé belle
comme il ne pleuvait pas (déjà pas !!!) le 3 mai
( je ne vous demande pas de me croire sur parole ni d'aller vérifier auprès de Météo France)
puisque je peux vous en apporter la preuve en image
car à cette date j'étais dans ce beau jardin-ami ouvert sur un sublime paysage du Périgord
jardin de la Chartreuse de Conty
les noix sont bien au rendez vous, plus encore peut être que les années passées
Pourquoi me focaliser sur des noix, me direz vous ?
Eh bien tout simplement parce qu'en ce moment il n'y a guère d'autre chose à voir
et que je ne peux montrer ce qui n'existe pas ou plus.
En toute bonne logique ne serait ce pas la période
où les rosiers nous offrent une belle remontée ?
où les solidagos, anémones du japon, asters et autres merveilles de l'automne
se préparent à habiller le jardin?
où le feuillage de l'acer Autumm Blaze
planté avec amour cet hiver pour sa couleur particulièrement flamboyante en automne
commence à nous enchanter ? Encore faudrait il pour ce faire que toutes ses feuilles ne soient pas déjà à terre...
Hélas, tout ce petit monde est aux abonnés absents.
Je ne vais pas m'appesantir une fois encore sur le manque d'eau... encore que... je me demande bien si ce n'est pas encore pire que l'an dernier où une pluie bienfaisante fin août avait finalement sauvé l'automne. Rien de tel à l'horizon et je sais déjà que les floraisons de septembre sont fortement comprises...
Enfin je suis lasse de vous présenter toujours les mêmes clichés
alors aujourd'hui pourquoi ne pas vous conter l'histoire du noyer
Planté au milieu des années 80
il a été notre toute première et assez longtemps seule plantation
Pour la petite histoire donc, nous avions entendu dire que les noyers américains, plus productifs, avaient tendance à supplanter les noyers du Périgord... En souvenir de vacances heureuses dans le Périgord longtemps avant de venir nous installer en Gironde et surtout en bons néo ruraux "bobo" que nous étions alors, nous avions pensé contribuer à la survivance de l'espèce indigène en en plantant un. Avec le recul, je pense que nous avons du bien faire sourire le pépiniériste en lui racontant ce qui nous motivait ...il nous a donc vendu un noyer du Périgord... mais nous étions tellement ignorants en matière de jardinage que s'intéresser à la variété ne nous est même pas venu à l'idée ... si bien que 30 ans après, je serais bien incapable de dire s'il s'agit de "Franquette", "Ronde de Montignac"," Corne du Périgord "....
suivez la flèche rouge... nous sommes en mai 1992. Ce sont les presque débuts du jardin...il faut s'appliquer pour voir la frêle silhouette du noyer
(au fond, un chêne fragilisé par la tempête de 1999 qu'il a fallu abattre en 2005 )
C'est totalement au hasard que nous l'avons planté à cet endroit ..et comme le hasard fait bien les choses, nous avons du sans nous en douter le moins du monde passer entre deux rochers. Les notions de structure, de perspective nous étaient totalement étrangères. Finalement c'est bien l'innocence en matière de jardinage; on ne se pose pas de questions, on ose tout... et en plus bien souvent cela fonctionne...
2000... la situation est encore sous contrôle !
Maintenant son envergure atteint les 10 mètres et c'est bien trop tard pour se poser la question de la pertinence d'une telle plantation.
Certes, le jardin est loin d'être petit, mais le noyer a pris une telle ampleur et occupe un tel espace qu'il en réduit la perspective. Comme en plus, ce n'est pas un arbre qui accepte volontiers la taille, reste à faire avec. Ces derniers temps, j'ai lu que je ne suis pas la seule à connaître la problématique du développement des arbres ... n'est ce pas Sophie (un jardin c'est tout), n'est ce pas Maryse ( au gré du jardin) mais comment imaginer, quand de surcroît, on est totalement néophite en matière de jardin qu'un jour petit noyer deviendra grand..?
On lui pardonne volontiers surtout aux heures les plus chaudes de la journée ...même si, à en croire la rumeur, l'ombre du noyer serait néfaste pour y faire la sieste ... je respecte volontiers les croyances populaires mais faute de preuves réllement convaincantes, j'use, voire même abuse ces derniers temps, de la chaise longue... et puis d'abord, je ne m'y m'assoupis pas, me contentant juste de lire ...
(cliché été 2013 )
Pas mal non plus dans ses habits d'automne ?
et last but not least, il produit bon an mal an environ 40 kg de bonnes et belles noix..bio de surcroît
à raison de 4 à 5 noix par jour dont les bienfaits sont avérés
il assure donc sans problème ma consommation annuelle
bref, vous l'aurez compris, j'ai une tendresse particulière pour ce noyer.
Psitt !! A celles et ceux qui ont laissé un gentil commentaire sur le dernier message, je réclame à titre tout à fait exceptionnel votre indulgence pour ne pas avoir su trouver le temps et l'énergie d'y répondre...